dimanche 19 juin 2011

A qui le tour ?

Et bien, monsieur Cooper, chapeau bas pour votre premier roman.
Mai 2009, New York, une série de morts inexplicables sème le trouble dans la ville. Un élément lie ces évènements tragiques, chaque victime a reçu avant son décès, une carte postale mentionnant la date de sa mort. Une affaire que le FBI se doit de résoudre.
L'élu pour résoudre l'énigme se nomme Will Piper, profiler au FBI, ayant jadis connu ses heures de gloire, mais qui, aujourd'hui demeure victime des écueils que constituent son franc parlé, son penchant pour la gente féminine, et celui pour l'alcool.
Cooper nous offre un thriller mêlant à la fois la fougue d'un enquêteur présentant tous les traits du mauvais garçon à l'hygiène de vie hasardeuse, et une partie plus ésotérique.
En bref lisez-le !

samedi 18 juin 2011

Qui dit que la France n'a jamais été fière de son passé colonial ?

1906, Marseille, un cadavre de dix ans d'âge est retrouvé dans le parc du domaine d'un riche négociant, Honoré Castellain. Ce dernier, soupçonné dès le départ de l'enquête est immédiatement relâché, au grand dam de notre chef de la sûreté Marseillaise, Eugène Baruteau. le poisson était-il de trop grosse taille?
Peu importe l'aura de notre négociant, Raoul Signoret, neveu de Baruteau, et journaliste au Petit Provençal, fait montre d'un grand intérêt pour cette affaire, un intérêt qui va s'accentuer lorsqu'il sera approché par Edouard Castellain, ami d'enfance, et pour couronner le tout, fils dudit négociant. Selon Edouard, son père est un être ignoble qui a tué sa propre soeur afin de faire main basse sur l'héritage des Castellain. L'intérêt de notre journaliste est aiguisé à souhait. Maintenant la machine est en route.
Le spectre de la rue Saint Jacques nous offre une intrigue parfaitement calibrée et rythmée. L'ensemble sur fond d'une France du début du 20ième s, fière de son présent colonial, comme le démontre l'exposition coloniale ayant lieu à Marseille en 1906. Une exposition que Raoul a pour ordre de couvrir mais à laquelle il s'oppose farouchement au nom de la dignité humaine. A travers les pages de ce polar il est passionnant de noter à quel point un thème comme le colonialisme peut passer de la "normalité" à l'intolérable en l'espace d'un siècle.
Une intrigue ponctuée de séances de spiritisme, en plein essor vers la fin 19ième et début 20ième, comme le montre les oeuvres de Conan Doyle qui ne font qu'affirmer le penchant de Sir Arthur pour ces pratiques.
En bref, une intrigue qui vous tient en haleine jusqu'au bout, le tout sur fond d'héritage colonial et de spiritisme. Amateurs des atmosphères fortes, ne pas s'abstenir.