jeudi 14 février 2013

Les apparences sont parfois trompeuses...

Les apparences sont parfois trompeuses, et je dois dire qu'avec ce roman noir Indridason nous le prouve. D'ailleurs, le coup de maître demeure dans ces questionnements que soulève par la suite la découverte de notre fourvoiement. Pour ma part, j'ai réalisé avec stupeur que mon esprit était sans aucun doute victime des stéréotypes de notre société... Mais je ne peux vous en dévoiler plus sinon ce serait mettre à mal tout le roman de notre auteur. Pour ce qui est du dénouement il est à mon sens assez convenu et nous épargne les happy end que je déplore tant. Oups mais il faut que je vous laisse découvrir tout ça par vous-même. Alors bonne lecture !

A croire qu'auteur de génie rime avec homme torturé...

Tout d'abord merci aux éditions Serge Safran et à masse critique pour la sélection.
Ce n'est pas souvent que je reste peu prolixe à la lecture d'un roman. Mais bon je vais tenter d'y remédier.
Notre auteur nous offre ici une biographie sombre celle d'Albert Dunkel, un auteur allemand mais aussi un tueur en série. Ce livre nous transporte dans l'univers glauque et dérangé de ce personnage, quelque peu mythomane qui tout au long de sa courte vie et à travers notamment l'écriture de ses oeuvres fictives nous fait partager son monde parallèle fait de démons, de meurtres, de personnages qui au fond ne sont que le triste reflet de sa personne. Un sentiment de malaise naît tout au long de la lecture, décidément A Dunkel ne gagne pas à être connu et sombrera à la fin de sa vie dans la solitude et la folie.
Cette ouvrage tend à nous démontrer à quel point parfois le génie trouve sa source dans la démence, à croire que les artistes les plus bouleversants sont aussi les plus torturés.
Mais de la fiction à la réalité il n'y a qu'un pas, en effet, à ses heures perdues, notre auteur se prend à tuer ses semblables et ce sous couvert d'offrandes... Une partie de sa vie que j'aurais aimé approfondir un peu plus... Cette "biographie" d'une écrivain de génie n'est qu'une esquisse, peut être que notre personnage aurait mérité quelques pages de plus.

Le bonheur est tout un art...

C'est avec gourmandise que j'ai ouvert cet ouvrage, et je dois le dire, finalement j'ai été quelque peu déçue.
Non monsieur Schmitt ne m'a pas déçue par le texte. Qu'il s'agisse de la syntaxe ou encore du vocabulaire, la lecture de cette pièce était tout à fait agréable. Mais, j'ai été en mal de concepts philosophiques... Enfin, c'est être bien mauvaise langue me direz vous, parce qu'il y en a tout de même. D'abord, notre auteur nous offre en pâture "le comédien", celui qui excelle souvent par son repli sur soi, sa soif de plaire et ce, bien souvent au détriment de l'oeuvre qu'il sert. Ensuite, sous couvert du misanthrope de Molière il nous offre une vision du bonheur... celui fait de petits riens, celui de ceux qui se contentent de ce qu'ils ont... et qui finalement ne sont pas poreux face aux menaces des oiseaux de mauvaises augures... en bref cette pièce est une lutte que dis je une joute verbale entreprise entre Alex, comédien qui va endosser le rôle d'Alceste, et un ectoplasme, Alceste lui même, le misanthrope contre le bienheureux. Finalement ce personnage du miroir est peut être ce qu'Alex voudrait être ou ce, contre lequel il se bat, d'ailleurs à la chute de ce roman, finalement le fantôme aura certes par la ruse puis la force ce que notre comédien n'arrive à obtenir.
Ah j'oubliais... Schmitt nous offre aussi une réflexion tout à fait intéressante sur le théâtre populaire...
Un homme trop facile c'est donc une réflexion sur le théâtre, ses serviteurs, la tolérance et surtout le bonheur. Ces deux derniers thèmes étant chers à notre auteur.