vendredi 8 mars 2013

La comparaison était trop flatteuse... la déception fut grande !

D'abord c'est la couleur du bouquin qui m'a plu, puis la couverture et notamment la mention "une histoire vraie digne du Silence des agneaux". Autant vous dire que je me suis précipitée pour faire l'acquisition d'un ouvrage qui devait me transporter littéralement. Parce que le Silence des agneaux, je l'ai lu et pas moins de trois fois, j'ai adoré, et le mot est faible, l'histoire, ses personnages, le climat, les pathologies... Et là quelle déception !!! Comment peut on comparer cet ouvrage avec le chef d'oeuvre de Harris ? Bref, ce bouquin est d'un ennui mortel, avec un scénario totalement convenu... Peut être c'est parce qu'il s'agit d'une histoire vraie qu'elle manque de piquant... Que voulez vous l'auteur aurait dû y ajouter une pincée d'imagination... Amateurs de sensations fortes, s'abstenir... Je vais de ce pas lire un le Floch, et je vous garantis que ce polar historique me donnera sans nul doute beaucoup plus de sensations.

jeudi 14 février 2013

Les apparences sont parfois trompeuses...

Les apparences sont parfois trompeuses, et je dois dire qu'avec ce roman noir Indridason nous le prouve. D'ailleurs, le coup de maître demeure dans ces questionnements que soulève par la suite la découverte de notre fourvoiement. Pour ma part, j'ai réalisé avec stupeur que mon esprit était sans aucun doute victime des stéréotypes de notre société... Mais je ne peux vous en dévoiler plus sinon ce serait mettre à mal tout le roman de notre auteur. Pour ce qui est du dénouement il est à mon sens assez convenu et nous épargne les happy end que je déplore tant. Oups mais il faut que je vous laisse découvrir tout ça par vous-même. Alors bonne lecture !

A croire qu'auteur de génie rime avec homme torturé...

Tout d'abord merci aux éditions Serge Safran et à masse critique pour la sélection.
Ce n'est pas souvent que je reste peu prolixe à la lecture d'un roman. Mais bon je vais tenter d'y remédier.
Notre auteur nous offre ici une biographie sombre celle d'Albert Dunkel, un auteur allemand mais aussi un tueur en série. Ce livre nous transporte dans l'univers glauque et dérangé de ce personnage, quelque peu mythomane qui tout au long de sa courte vie et à travers notamment l'écriture de ses oeuvres fictives nous fait partager son monde parallèle fait de démons, de meurtres, de personnages qui au fond ne sont que le triste reflet de sa personne. Un sentiment de malaise naît tout au long de la lecture, décidément A Dunkel ne gagne pas à être connu et sombrera à la fin de sa vie dans la solitude et la folie.
Cette ouvrage tend à nous démontrer à quel point parfois le génie trouve sa source dans la démence, à croire que les artistes les plus bouleversants sont aussi les plus torturés.
Mais de la fiction à la réalité il n'y a qu'un pas, en effet, à ses heures perdues, notre auteur se prend à tuer ses semblables et ce sous couvert d'offrandes... Une partie de sa vie que j'aurais aimé approfondir un peu plus... Cette "biographie" d'une écrivain de génie n'est qu'une esquisse, peut être que notre personnage aurait mérité quelques pages de plus.

Le bonheur est tout un art...

C'est avec gourmandise que j'ai ouvert cet ouvrage, et je dois le dire, finalement j'ai été quelque peu déçue.
Non monsieur Schmitt ne m'a pas déçue par le texte. Qu'il s'agisse de la syntaxe ou encore du vocabulaire, la lecture de cette pièce était tout à fait agréable. Mais, j'ai été en mal de concepts philosophiques... Enfin, c'est être bien mauvaise langue me direz vous, parce qu'il y en a tout de même. D'abord, notre auteur nous offre en pâture "le comédien", celui qui excelle souvent par son repli sur soi, sa soif de plaire et ce, bien souvent au détriment de l'oeuvre qu'il sert. Ensuite, sous couvert du misanthrope de Molière il nous offre une vision du bonheur... celui fait de petits riens, celui de ceux qui se contentent de ce qu'ils ont... et qui finalement ne sont pas poreux face aux menaces des oiseaux de mauvaises augures... en bref cette pièce est une lutte que dis je une joute verbale entreprise entre Alex, comédien qui va endosser le rôle d'Alceste, et un ectoplasme, Alceste lui même, le misanthrope contre le bienheureux. Finalement ce personnage du miroir est peut être ce qu'Alex voudrait être ou ce, contre lequel il se bat, d'ailleurs à la chute de ce roman, finalement le fantôme aura certes par la ruse puis la force ce que notre comédien n'arrive à obtenir.
Ah j'oubliais... Schmitt nous offre aussi une réflexion tout à fait intéressante sur le théâtre populaire...
Un homme trop facile c'est donc une réflexion sur le théâtre, ses serviteurs, la tolérance et surtout le bonheur. Ces deux derniers thèmes étant chers à notre auteur.

lundi 23 avril 2012

Sherlock est parmi nous ...

En inconditionnelle de Sherlock holmes et de ses pastiches, je n'ai évidemment pas manqué de lire La maison de soie.
Grâce à notre auteur, j'ai pu encore partager quelques instants avec Sherlock mais également avec notre cher docteur Watson. D'ailleurs, Horowitz offre à ce dernier une place de premier choix dans son polar, en effet, Watson est avant tout le narrateur de notre histoire. Alors que Sherlock est mort, son plus fidèle ami nous conte une des plus sombres énigmes que notre détective ait eu à démêler. Et quelle énigme !!!
En bref nous retrouvons ici toutes les caractéristiques du personnage de Conan Doyle, un homme solitaire, brillant, égocentrique à ses heures, ne se faisant jamais l'économie d'une petite phrase assassine, fuyant autant qu'il le peut l'autre sexe, en bref du grand Sherlock holmes. Finalement seule l'intrigue détone avec l'oeuvre de Doyle. Ici pas d'ésotérisme mais la dure réalité des créations du cerveau criminel.

Polar sur fond d'ésotérisme

Amateurs d'Angleterre Victorienne sur fond d'énigme policière ésotérique, n'attendez plus et jetez vous sur ce petit bijou.
Voici une histoire à six mains, ou si vous préférez une histoire dont le déroulement nous paraît chaque fois plus clair grâce à l'intervention successive et alternée de trois protagonistes, ou encore de trois narrateurs.
Avis aux cartésiens, bien des fois, vous vous laisserez prendre au piège et donc séduire par des théories hasardeuses, à croire que le magique donne un goût délicieux à nos existences monotones.
Souvent vous aurez le souffle coupé et vos yeux suspendus aux phrases de nos personnages. Souvent vous sentirez une ombre dans votre dos et serez soulagé de n'être que le lecteur de ce livre. Souvent vous apprécierez que les décors et les personnages soient en partie le fruit de votre imagination puisque vous pourrez à vos souhaits atténuer la noirceur de ce roman. Souvent vous souffrirez aux côtés de nos deux héroïnes, vous partagerez leur douleur, celle dont souffrent les incompris.
Je vous laisse maintenant entre les mains de John Harwood et vous garantis que vous ne pourrez poser cet ouvrage sans quelques interrogations.

samedi 31 mars 2012

Quand les religions s'affrontent à coups d'empoisonnement !

En grande adepte des policiers historiques, et intéressée par notre beau XVIe siècle, je me suis précipitée sur cet ouvrage.
Michèle Barrière use d'une belle plume, d'un vocabulaire riche, nous abonde de détails historiques, et ce pour notre grand plaisir.
Notre intrigue se déroule en 1556 dans le sud de la France, à Montpellier. Notre héros François, étudiant en médecine, plus passionné par les épices, la bonne chère, et les banquets, que par les cadavres et maladies en tout genre, voit Laurent Catalan, l'homme chez qui il séjourne, accusé de meurtre par empoisonnement. Une accusation infondée mais reposant sur un motif valable pour cette époque : Catalan a des origines juives et n'est pas réticent à fréquenter des protestants. A cette époque, les choix en matière de religion peuvent être cruciaux.
En bref un polar historique sur fond de religion, de combat sournois entre épiciers et apothicaires, le tout assorti d'une farandole de mets succulents, d'épices enivrantes et de voyages dans notre beau sud est !
Toutefois, le dénouement m'a quelque peu déçue. Michèle Barrière nous offre une fin un peu trop convenue peut être par trop de précipitation.